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9 août 2024, 09:33

Céline Naef : « Les victoires reviendront »

Après son ascension fulgurante l’année dernière, les résultats positifs ont manqué ces derniers temps chez Céline Naef. La jeune Schwytzoise de 19 ans explique pourquoi la baisse actuelle ne lui est pas du tout inconvenante et avec quelles méthodes surprenantes elle veut retrouver le chemin de la victoire.

Céline Naef, alors l’une des meilleures juniors du monde, a entamé sa première saison complète chez les pros en janvier 2023.  Les douze mois suivants ont été marqués par une progression constante. Avant même de fêter son 18e anniversaire, Naef a battu la grande Venus Williams, s’est qualifiée directement pour le tableau principal à Wimbledon, a fait ses débuts à la Billie Jean King Cup et s’est hissée à la 121e place du classement mondial. Une année pleine d’expériences qu’il a fallu digérer. « Ce n’est pas si facile de reprendre son souffle dans le stress quotidien du circuit. J’ai dû apprendre à prendre le temps de le faire », explique la jeune femme, aujourd’hui âgée de 19 ans, dans le podcast « Let’s talk about Tennis ».

Crise de résultats – une chance pour l’avenir

Au début de cette année et vu de l’extérieur, tout laissait penser que la Schwytzoise continuerait à se rapprocher à grands pas de l’élite mondiale. Et pourtant, Céline Naef n’est actuellement « que » 185e du classement mondial. Elle n’a gagné qu’un seul de ses dix derniers simples. Une crise de résultats qui ne passe pas inaperçue chez la jeune femme : « Parfois, je me demande déjà pourquoi j’ai encore perdu un match, d’autant plus qu’il y en a eu quelques-uns où j’ai bien joué et où j’ai même servi pour gagner. » Parfois, il lui manque un peu de l’insouciance de l’année dernière. « C’est la première saison pour moi où j’ai des points à défendre et donc quelque chose à perdre. Mentalement, c’est un défi », dit Naef. Mais elle ne laisse pas la baisse actuelle lui faire perdre sa confiance en ses propres capacités. C’est « une question de temps » avant que les victoires ne reviennent. La jeune Suissesse sait même tirer quelque chose de positif de la situation actuelle : « Je suis contente de pouvoir vivre cette phase. J’ai tellement appris sur moi-même pendant cette période, j’ai travaillé dur sur moi et j’ai remarqué à quel point l’aspect mental est important dans le tennis. »

Nouvelles méthodes d’entraînement pour la prochaine étape

Les expériences acquises et le travail dur à l’entraînement doivent permettre à Naef de retrouver le chemin de la victoire. Actuellement, elle se sent plus en forme physiquement que jamais, dit la joueuse, dont les qualités athlétiques exceptionnelles comptent déjà parmi ses points forts. « Je veux devenir encore plus rapide et plus vive, afin de pouvoir retourner encore plus de balles et faire désespérer mes adversaires. » En outre, elle veut apprendre à moins exprimer ses émotions pendant un match. Naef considère sa nature émotionnelle comme une « qualité et un cadeaux », mais aussi comme un défi sur le court de tennis. « Il s’agit de faire en sorte que ton adversaire ne voie pas toujours immédiatement comment tu te sens à ce moment-là. » Pour travailler son poker face, cette travailleuse méticuleuse se fait filmer à l’entraînement. Elle veut ainsi analyser ses mimiques et ses gestes entre les points. « Au début, c’était plutôt désagréable, car je me sentais sous pression à cause de la caméra. Mais entre-temps, je constate que cela me fait progresser. Je ne peux que recommander de l’essayer.»

Invitée du podcast de Swiss Tennis

Fin août, la qualification pour l’US Open sera le prochain grand événement au programme de Céline Naef. En novembre, elle jouera à domicile contre la Serbie dans le cadre de la Billie Jean King Cup. Les occasions de mettre en pratique ses progrès sur le terrain ne manqueront donc pas.

Juste en dessous de ce texte, vous pouvez écouter l’entretien complet avec Céline Naef, d’une durée d’environ 35 minutes. Elle y parle entre autres du rôle que sa mère et son entraîneur jouent pour elle, de la raison pour laquelle Andy Murray et Angelique Kerber, qui viennent de se retirer, ont été des modèles pour elle, et de ce que cela signifierait pour elle de représenter un jour la Suisse aux Jeux olympiques.

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