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30 octobre 2024, 13:22

Jonas Maag – L’hommes aux commandes

Jonas Maag organise depuis plus de onze ans les matchs à domicile de la Suisse en Coupe Davis et en Billie Jean King Cup. Une interview sur les joies, les défis et les expériences absurdes.

Cette année, Jonas Maag et son équipe sont très occupés. Trois matchs à domicile des équipes nationales suisses étaient ou sont au programme : En avril, le Securitas Team Suisse a accueilli la Pologne à Bienne dans le cadre de la Billie Jean King Cup, récemment, le Securitas Swiss Davis Cup Team a joué contre le Pérou au même endroit et en novembre, ce sera à nouveau le tour des femmes, qui rencontreront la Serbie, à nouveau à Bienne. Maag a déjà été le chef du comité d’organisation de 16 rencontres de ce type, dont la première à Berne en 2013.

Jonas Maag, quels souvenirs gardez-vous de votre première, il a plus de onze ans ?

C’était une rencontre en Fed Cup entre la Suisse et la Belgique. Nous avions installé un court en terre battue dans une salle de sport à Berne. La salle se trouvait au premier étage du bâtiment, il n’y avait pas d’ascenseur digne de ce nom. C’était très exigeant, notamment parce qu’à la fin, il y avait plein de sable et de poussière dans toute la salle, ce qui a entraîné un énorme travail de nettoyage. Au moins, notre équipe a gagné. C’était d’ailleurs le cas pour environ deux tiers de tous les matchs à domicile disputés depuis lors.

De nombreux autres matchs à domicile ont suivi avec vous en tant que responsable. Quels sont les événements qui vous ont le plus marqué ?

Il est difficile de se limiter à des expériences particulières, chaque rencontre a écrit sa propre histoire. Ce qui me plaît particulièrement, c’est que nous avons toujours pu jouer nos matchs à domicile dans de nouvelles villes. Je me souviens par exemple de l’ambiance extraordinaire qui régnait à Lucerne en 2016. Honnêtement, j’y ai aussi vécu l’un des moments les plus absurdes.

Il y avait eu des discussions interminables sur l’intensité lumineuse dans la salle. La représentante de la Fédération internationale de tennis (ITF) est arrivée avec un vieil appareil de mesure endommagé, dont les résultats différaient de 50% de ceux que notre partenaire technique avait mesurés avec son équipement professionnel. Je garde également en mémoire la rencontre 2013 à Chiasso, lorsque la pluie n’a pas voulu s’arrêter dans ce coin ensoleillé de Suisse et que nous n’avons pu disputer les matchs qu’au prix de beaucoup d’improvisation. On n’oubliera pas non plus les matchs de Coupe Davis à domicile en 2014, quand notre équipe a pu jouer deux fois à la salle Palexpo de Genève pour arriver en finale. Autour de la demi-finale contre l’Italie, où plus de 18 000 fans remplissaient la salle chaque jour de match, environ 1500 personnes étaient engagées. Les matchs à domicile que nous organisons actuellement à Bienne ne sont évidemment pas comparables à cela. Mais ils ont aussi leur propre charme. Après tout, nos équipes peuvent s’affronter ici directement dans le Centre national de performance de Swiss Tennis – on ne peut pas faire mieux.

Faisons tout de même la comparaison : combien de bénévoles seront engagés en novembre lors de la rencontre entre la Suisse et la Serbie dans le cadre de la Billie Jean King Cup ?

Notre comité d’organisation se compose de neuf personnes avant l’événement et de 15 pendant l’événement. Si l’on ajoute par exemple tous les bénévoles, les juges de ligne et les enfants de balle, ce sont environ 200 personnes qui sont engagées lors de l’événement à Bienne.

En tant que chef du comité d’organisation, vous êtes responsable du bon déroulement des matchs à domicile. Quelles sont les situations les plus exigeantes ?

Pendant un événement, j’agis principalement en tant que « Troubleshooter ». Si des problèmes ou des difficultés surviennent quelque part, il faut agir rapidement et de manière efficace. Il peut toujours se passer quelque chose d’imprévu. Néanmoins, notre objectif est bien sûr de tenir compte de toutes les éventualités dès la préparation et d’être prêt en conséquence.

Dans votre fonction, vous êtes également en contact avec les équipes et les délégations – quelles sont vos expériences ?

Nos équipes suisses sont en fait toujours simples et agréables à côtoyer. C’est également le cas de nos adversaires. Mais les équipes apportent naturellement leurs propres exigences et les réclament parfois avec plus ou moins d’intensité. Nous avons déjà vu toutes sortes de choses. Par exemple, lors de la demi-finale de la Coupe Davis mentionnée précédemment, le manager de l’équipe italienne devait absolument disposer d’un fauteuil à bascule dans le lounge de l’équipe. Là aussi, il faut faire preuve de flexibilité. 

Combien voyez-vous de ces matchs en tant que chef du comité d’organisation ?

Parfois plus, parfois moins. A cet égard, je suis heureux de constater que je m’intéresse certes au tennis, mais pas au point d’être absorbé. Lorsque la situation le permet, j’apprécie de suivre les matchs. Mais si je suis un peu plus occupé pendant une journée et que ce n’est pas possible d’être très attentif à ce qui se passe sur le court, cela ne me dérange pas non plus.  

Que souhaitez-vous pour le match à domicile de la Billie Jean King Cup en novembre ?

En premier lieu, je souhaite qu’il y ait le plus de visiteurs possible, afin que nos joueuses puissent jouer dans une salle pleine. C’est essentiel pour ces matchs. Ensuite, je souhaite aux fans de bonnes parties passionnantes et aux Suissesses beaucoup de succès, afin qu’elles puissent à nouveau se qualifier pour les finales l’année prochaine. Même si cela signifie que nous ne pourrons pas organiser un éventuel match à domicile.  

Les 15 et 16 novembre 2024, la Suisse affrontera la Serbie à domicile dans le cadre de la Billie Jean King Cup. La rencontre se déroulera à la Swiss Tennis Arena de Bienne, qui a une capacité de 2500 spectateurs. Les tickets sont disponibles sur ticketcorner.ch.

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