Pendant plusieurs semaines, Dominic Stricker (ATP 115) était au mieux dans la salle de gym, mais certainement pas sur le court de tennis. Une blessure au pied l'avait mis hors d'état de jouer. Au début du mois, le jeune joueur de 20 ans de Grosshöchstetten a fait son retour au Challenger ATP de Prague. Et comment, Stricker a d'emblée remporté le titre.

A quel point la victoire du tournoi est-elle surprenante dès son retour ?

Stricker : Gagner un titre est toujours génial. J’ai maintenant un titre de plus que « Didi » Kindlmann, c’est cool est ça me fait plaisir (sourit). C’était un super succès, car il était très inattendu.

Kindlmann : C’était bien sûr un super moment fort. Aucun d’entre nous ne s’attendait à ce qu’il gagne tout de suite un tournoi, car nous ne savions pas du tout où nous en étions. Il sort d’une longue période de blessure, c’est pourquoi c’était quelque chose de formidable. Nous savourons ce succès, mais nous savons aussi que nous devons encore faire beaucoup d’efforts pour être à nouveau en forme pour les matchs des prochaines semaines.

Juste après sa victoire au tournoi, il a perdu au premier tour contre son compatriote Henri Laaksonen. Y a-t-il des explications à cela ?

Stricker : Il me manque certainement encore un peu de niveau de forme physique pour pouvoir jouer ainsi pendant plusieurs semaines. Mais c’est tout à fait normal quand on passe trois à quatre semaines qu’en salle de sport. C’est pourquoi je suis très content d’avoir réussi à faire une semaine complète, mais c’est aussi bon de voir que ce n’est pas gagné et qu’il faut continuer à travailler dur.

Avec quels sentiments envisagez-vous les qualifications pour Roland Garros ?

Kindlmann : Il y a quatre tournois du Grand Chelem. Ce sont les moments forts pour un joueur de tennis. Les meilleurs joueurs sont là et tout le monde veut bien jouer. Bien sûr, un Grand Chelem a une grande valeur, mais je le vois comme un tournoi normal.

Stricker : Je ne suis certainement pas encore à 100% de ma force et à 100% de confiance en mon jeu, mais après le titre, la confiance est extrêmement élevée. C’est pourquoi je me réjouis. Je suis heureux de revenir à l’endroit où il s’est déjà passé beaucoup de choses dans ma carrière. Le titre junior était très cool et c’est pour cela que je me réjouis vraiment beaucoup.

Quelle serait l’importance d’une qualification après cinq tentatives sans succès ?

Kindlmann : Je me suis qualifié six fois, je tiens à le souligner. C’est un sacré défi. Blague à part. Bien sûr, l’objectif est qu’il se qualifie un jour pour le tableau principal, mais il est encore jeune et a encore le temps. S’il continue à travailler sur lui-même, il arrivera un moment où il se qualifiera ou figurera déjà dans le tableau principal.

Stricker : C’est incroyable de voir à quel point le niveau est similaire, tout le monde peut battre tout le monde et tous les adversaires sont bons. Seuls les meilleurs y sont présent et pour s’imposer, il faut aussi un peu de chance. Mais je me suis de plus en plus rapproché des qualifications à chaque fois et j’ai également atteint le troisième tour en Australie cette année.

Kindlmann : Si l’on ne se fixe comme objectif que la qualification, c’est trop haut. On peut battre tout le monde, mais aussi perdre contre tout le monde, car tout le monde est bon. C’est pourquoi nous devons voir comment les choses se passent. Mais bien sûr, jouer un tournoi du Grand Chelem est un moment fort absolu.